Ailleurs vu d'ici

Global Voices en Français

Tuesday, May 29, 2007

L’espoir est peut être dans les pouvoirs locaux

Il est certes plus facile de regler le problème d’électricité a Jacmel et aux Cayes que d’un coup sur l’ensemble du territoire. L’Etat central est trop faible pour prétendre gérer efficacement un territoire sur lequel il n’est pas partout représenté.

Les questions de développement économique et de sécurité sont si complexes en Haïti, une société en perpétuelle déconstruction, que le système étatique tel que centralisé est pleinement inefficient pour ne pas répéter le mot faillite.

Dans cet ordre d’idée les récentes élections peuvent être l’occasion rêvée de commencer à appliquer les prescrits de la constitution sur la décentralisation et qui a été l’objet depuis 1986 de laborieux travaux d’experts nationaux et étrangers. D’indispensables outils théoriques sont donc disponibles pour un début d’opérationnalisation du processus de déploiement institutionnel de l’Etat de droit émergent.

Il se pose urgemment la question d’encadrement des nouveaux élus et la mise en place d’unités de projets communaux et départementaux et surtout de gestionnaires publics sur le modèle existant actuellement au Ministre des finances. Le renforcement des pouvoirs locaux doublé de la participation citoyenne aura la vertu de permettre a des communautés locales de prendre en main leur développement sans se faire parasiter par une structure bureaucratique et hypercentraliseée.

Qu’on se souvienne des expériences de certaines mairies qui, dans le passé avaient su rendre attirantes leurs communes et contribuer au bien-être de leurs concitoyens.

Imaginons chaque année, un concours de la ‘‘commune la plus propre’’ ou une prime annuelle a la commune la plus sécure. Si le carnaval de Jacmel est un point d’ogre pour le sud-est – pourquoi pas un marathon de Tabarre ou ‘‘le moto-cross de kenskoff’’. Le secteur privé n’est pas en reste : un coup de chapeau a la Fondation Françoise Canez Auguste pour avoir fait danser le public de Port-au-Prince et de Pétion-Ville pendant toutes les fêtes. La police nationale par sa présence constante sur la route de Tabarre a aussi contribué à ce début de désenclavement culturel. A signaler aussi les sites de Montcell et celui de Belo comme espaces de choix pour villégiature de montagne qui pourraient être multiplies et aménagés, car les coins pittoresques ne manquent pas dans les montagnes environnantes. Nous avons déjà mentionne les initiatives d’organisations paysannes a value ou cet autre projet du secteur privé du tourisme de Nippes.

En ce qui concerne les communes de carrefour et de Port-au-Prince, j’invite les nouveaux élus a réfléchir sur un projet de liaison par la mer, un peu comme celui de ‘‘Taxi sou dlo’’ dont on n’a plus entendu parler.

Il y a donc un leadership progressiste a assumer dans nos différentes communes pour permettre un développement qui partirait de la base, avec la participation des communards et de leurs parents en diaspora qui sont prêts a tout pour le bien de leurs communes.

Roody Edme

0 Comments:

Post a Comment

<< Home