Les luttes persanes
L'ancienne Perse après avoir pendant environ six cent ans affronter victorieusement Rome connue sa première grande défaite face à l'invasion arabe à Hali , l'actuel Irak. Ce fut le début d'une arabisation d'un Empire qui n'a jamais renoncé à son hégémonie. C'est ainsi que l'islam se développa dans une société qui eu par la suite bien de périodes fastes.
Devenue l'Iran, ce pays à la civilisation plusieurs fois millénaire apparu après la seconde guerre mondiale sous les régimes de Mossadegh et de Reza Pahlavi comme le pays le plus moderne et le plus occidentalisé de l'Orient. En 1980, rentré de son exil français, l'Ayatollah Khomeiny établissait un régime théocratique à Téhéran, ce fut la République islamique d'Iran. De tous ces changements structurels survenus au cours du temps, une constante domine : l'Iran a toujours conservé sa tradition impériale et ses prétentions régionales.
C'est dans cette perspective qu'il faut comprendre le bras de fer qui oppose aujourd'hui les iraniens aux occidentaux, à propos du nucléaire. Certes, on peut dire d'Ahmadjinedad qu'il est un mystique de la révolution, on sait que ses méthodes de gouvernement rigoristes ne font pas l'unanimité. Cependant, sur le dossier du nucléaire, il y a une sorte d'accord général dans la société iranienne. Un consensus autour du droit de l'Iran à enrichir de l'uranium dans un contexte international où personne n'ignore que les ressources en gaz naturel de la région ne sont pas éternelles. Mais soyons pas angéliques non plus, Téhéran même en ne l'avouant pas est intéressé à se doter de l'arme atomique ; une dissuasion que possède déjà des nations comme l'Inde, le Pakistan et l'ennemi déclaré Israël. Compte tenu de ses ambitions régionales historiques, l'Iran chiite n'est pas prête à renoncer au nucléaire civil mais aussi militaire. Dans une région où sont concentrées plus de 50% des réserves mondiales gazières, les calculs géostratégiques sont de la plus haute importance. D'autant plus que si le Proche-Orient est riche en gaz naturel, c'est aussi une zone aride qui souffre d'un flagrant déficit d'eau, et les tensions autour du précieux liquide montent déjà entre plusieurs pays de la région.
Dans un tel contexte, Téhéran se livre à se fond dans une partie de poker stratégique avec l'occident. Et, il détient quelques bonnes cartes. Les leaders de l'ancienne Perse savent par exemple, que Washington est entravé dans les décombres de sa politique étrangère en Irak pour ainsi faire monter les enchères autour du dossier du nucléaire. Et lorsqu'ils sont menacés de sanctions au conseil de sécurité, ils jouent sur la solidarité toute orientale des chinois et sur les frustrations d'un Poutine qui ne dort pas une nuit sans rêver de mener la vie dure aux américains.
Écoutons un peu les diplomates iraniens : La réponse aux dernières propositions européennes et américaines communiquées depuis le 6 juin sera donnée au mois d'août. Entre-temps, le Hezbollah attaque Israël qui réagit comme un éléphant dans un magasin de porcelaine et brise tout à Beyrouth et au sud Libanais.Toute victoire de tsahal dans des conditions matérielles et humaines couteuses risque d'être à la pyrhus et l'armée israelienne risque de devenir aussi puissante et solitaire que celle des Etats-Unis en Irak.. L'excès de force de Tsahal au Liban commence à embarrasser les Etats-Unis qui ont toujours eu pour l'État hébreu, les yeux de chimène. Sur les ruines d'un Liban déchiré peut pousser encore plus de radicalisme et cela, même si le Hezbollah est décapité. Si la provocation du Hezbollah est cynique, la réaction de Tsahal est on ne peut plus dévastatrice ! ''On a vu la vidéo, qui sortira le carton rouge ? '' la balle est dans le camp d'un conseil de sécurité divisé.
Roody Edmé
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