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Wednesday, November 09, 2005

Vladimir Poutine

Vladimir Poutine, nouveau « Tsar » de Russie ?


Vladimir Poutine a l’air austère d’un ancien apparachick du parti communiste de l’ex- Union soviétique, mais aussi des allures souveraines d’un descendant de Pierre Legrand. Un mélange détonnant qui sied bien à l’homme aux commandes du Kremlin, véritable « animal politique » qui déroute ses adversaires à l’intérieur comme  à l’extérieur du pays.
Le président Poutine est apparu soudainement dans le paysage politique russe comme créé ex-nihilo  par la « famille » politique Eltsine, ce dernier lui aurait, il y a quelque six ans, conduit sur les fonds baptimaux politique et parrainé ainsi son cheminement au sein du pouvoir russe.
Toutefois, le numéro Un russe semble n’être que de sa propre école, s’il rappelle par son appétit de puissance son mentor Boris Eltsine, il est très loin de l’arrivisme de son prédécesseur, qui aime jouer au tombeur du socialisme. Poutine a plutôt le triomphe discret, bien qu’ayant la main très lourde pour ses opposants. En témoigne l’affaire Loukos, où on a vu la chute spectaculaire de Khodorkovski, un richissime patron d’un des plus grands groupes pétrolier de la Russie, aujourd’hui sous les verrous.
Khodorkovski, puissant magnat du pétrole à la richesse insolante, défiait le pouvoir de « l’ours » Poutine jusque dans sa tanière du Kremlin en ne cachant pas ses ambitions personnelles pour 2008.

A la faveur d’une affaire de corruption qui entraîna l’arrestation de Platon Lebedev, président du conseil des directeurs d’un groupe actionnaire majoritaire à Loukos, le chef de l’Etat enferra le patron de Loukos et le fît tomber dans ses filets, disons dans ses prisons- sans avoir eu l’air de lui en vouloir  directement. Rappelons pour l’histoire, que Khodorkovski avait autrefois entrepris des négociations avec certains géants américains du pétrole et envisageait  même de passer des accords avec le groupe  Enron. Il ne se passait pas une semaine, sans que le puissant homme d’affaires ne s’envole pour une capitale occidentale, multipliant les déclarations à l’aller comme au retour, devant une presse russe friande de polémiques.
Comme un matois rusé, Poutine a guetté sa proie et l’a attendu au tournant, dans cette affaire de corruption savamment documentée par ses services en mettant à l’ombre pour quelques années, un homme qui, justement lui faisait de l’ombre !

Un autre dossier et pas des moindres est celui de la Tchéchénie. Ce territoire en Russie du Sud constitue un véritable défi pour l’homme fort du Kremlin. Il a d’ailleurs inscrit le conflit pour le contrôle de cette petite république  rebelle dans le cadre de la lutte globale contre le terrorisme.  Toutefois, force est de constater que la radicalisation sur le terrain des mouvements indépendantistes Tchetchennes à couleur islamiste est nourrie par une guerre sale menée par l’appareil militaro-policier de Moscou. L’absence de toute perspective politique et, la répression brutale des autorités russes qui n’épargne nullement la population  civile, fait le nid du terrorisme qui s’est encore violemment manifestée, il y a deux semaines, dans la Caucase nord. 500 hommes armés firent irruption en effet, dans la petite ville jusque là tranquille de Nalchik transformant ses rues en champ de bataille. Nalchik est une station balnéaire pour touristes dans les célèbres et magnifiques montagnes du Caucase. Ce jour-la pendant 23 heures, ce fut l’enfer. Le président Poutine avait décidé qu’il n’y aurait pas de quartier, il se savait d’ailleurs couvert internationalement, Washington ayant depuis après le 11 septembre déclaré ouverte «  la Quatrième guerre mondiale » contre le terrorisme.
Le bilan très lourd, d’une centaine d’hommes restée sur le tapis, a traumatisé les résidents de la petite ville du Nord Caucase et est la conséquence directe de la main de fer de Poutine. L’homme n’hésite jamais, quand il faut envoyer les forces spéciales russes à la chasse aux terroristes.
Judoka et lutteur de Sambo à ses heures de loisir, Poutine sait que la politique rappelle parfois les cages de « l’ultimate figting » et que, souvent, les coups portés à l’adversaire font mal, très mal !

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