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Monday, August 20, 2007

Dans le sillage de Dean

Flash-Conjoncture Cyclonique

Suite au passage du cyclone Dean sur Haiti. Le cabinet ministeriel se reunit pour etudier les mesures a envisager en vue de venir en aide aux victimes. Dans l'opinion pubique, on reconnait cependant que les mesures preventives des organismes d'urgence ont permis d'eviter le pire.

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Friday, August 17, 2007


UE : Une Puissance Virtuelle ?

Existe-t-il un modèle européen qui pourrait contrebalancer l’influence américaine de par le monde ? C’est du moins ce à quoi rêvent tous ceux qui pensent qu’une seule puissance dominante ne peut conduire, dans les relations internationales, qu’aux démons de l’unilatéralisme comme on l’a vécu lors de l’aventure irakienne.

Cette Europe pour le moment virtuel devra être militairement crédible, diplomatiquement forte pour pouvoir jouer un rôle déterminant sur les théâtres mondiaux.

C’est d’ailleurs le même rêve que caresse nombre de dirigeants européens qui s’échinent à construire une Europe Unie dont les limites géographiques sont encore floues. Une telle entreprise fait penser aux « sept travaux d’Hercule » tant elle est titanesque et rendue difficile par le poids de l’histoire et les égoïsmes nationaux exacerbés par la globalisation.

Tout d’abord la rivalité « vieille Europe » et « nouvelle Europe » n’est pas une pure invention sortie du cerveau revanchard d’un Donald Rumsfield au lendemain de la guerre d’Irak.

La « guéguerre » entre la Pologne et l’Allemagne autour du rapport vote/nombre d’habitants témoigne d’une certaine méfiance polonaise, ce pays très catholique, vis-à-vis de certaines valeurs de l’Europe libérale .On pense au mariage homosexuel qui, dans l’esprit des jumeaux Kaczinsky, actuels président et premier ministre polonais, pourrait être imposé de Bruxelles. Les frères Kaczinsky ne craignent d’ailleurs pas la caricature en affirmant que peut-être un jour Bruxelles finira pas trouver qu’il y a trop d’églises en Pologne.

Les nouveaux venus au sein de la famille européenne ne veulent pas être traités en « pitit deyó » mais exister au sein de l’Union non comme des nations à part mais à part entière.

Se pose donc le problème sensible de l’intégration de pays ayant un poids économique différent et qui selon une antienne d’extrême droite ralentiraient l’élan des plus riches.

Sur le plan de la politique étrangère, au printemps 2003, le maquillage de l’unité de l’Europe a fondu dans la chaleur du désert irakien et l’on a vu la fidèle Albion se rattacher à son allié de toujours les Etats-Unis autour de l’expédition punitive contre Saddam Hussein. Une poignée de pays de l’Europe de l’Est ne voulant pas rater leurs tickets d’entrée à l’OTAN ont suivi le mouvement laissant le ministre français des affaires étrangères d’alors jouer au Don Quichotte.

La vérité selon un spécialiste américain des relations internationales, est que l’ambition du modèle européen est de ressembler à celui des Etats-Unis. Si ces propos peuvent paraître prétentieux, il n’est pas moins vrai que l’anti-américanisme semble en apparence une « pathologie de l’élite européenne » pour citer un rédacteur de la revue américaine Foreign Policy pour qui ce sentiment n’est pas partagé chez les peuples européens.

Nous nuancerons tout de même ce point de vue en rappelant les manifestations dans l’opinion publique européenne contre l’intervention américaine en Irak, alors que le support à Washington avait été total au lendemain du 11Septembre.On se souvient du fameux « nous sommes tous américains » d’un éditorialiste du Monde, pendant que le monde entier était encore sous le choc de l’effondrement spectaculaire des tours jumelles.

Pour sûr, beaucoup d’eau a coulé sous le pont Mirabeau et entre les deux rives du Rhin. Le couple Sarkhozy-Merkhel n’a pas vis à vis de l’Amérique les mêmes dispositions que Chirac et Shroeder. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Sarkozy qui était récemment en vacances aux Etats-Unis est salué par la presse d’outre –atlantique comme le « plus américain » des chefs d’Etats français. Ce politicien issu de l’immigration a un « success story » qui plait bien au pays des Kennedy et peut faire beaucoup pour les relations entre les deux pays. Mais en plus de Sarko et Merkel, il y aussi Gordon Brown le successeur de Tony Blair, qui fut l’éminence grise de ce dernier lors de ses plus belles années au 10 downing street, qui vient s’ajouter à ce leadership nouveau dont a tant besoin la maison Europe pour se retaper et retrouver ses lustres.

Roody Edme

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Wednesday, August 15, 2007

Marginaliser la Pauvreté

La presse haïtienne s’est faite l’écho la semaine dernière d’activités regroupant des comités de quartier, des entrepreneurs et des institutions de l’Etat dans une vaste opération d’assainissement et de « recovery » de la zone dite de Batima. Un quartier marqué au rouge par la violence de ces deux dernières années. Véritable balafre dans le visage déjà émacié de notre capitale, cette zone revient progressivement à la vie et on envisage la re-capitalisation de certaines entreprises victimes du climat général de violence et qui avaient dû déclarer faillite ou réduire de manière drastique leurs effectifs.

De tels gestes concrets de reprise en main de secteurs entiers de la ville sont à encourager dans la mesure qu’ils se déroulent dans un atmosphère de solidarité et de convivialité entre des gens ayant en commun « le rêve d’habiter » ou de commercer dans un quartier, jadis un des plus actifs du bas de la ville. Ils marquent surtout le début d’un tèt ansanb très souvent utilisé dans nos slogans mais très peu appliqué dans la réalité en raison de grandes déchirures historiques qui firent s’écrier à Rosalvo Bobo en1914 « chacun de nous est un destructeur né de la patrie ».

L’expérience des riverains de la rue Salomon et autres quartiers avoisinants prouve que l’exemple de reconstruction peut venir « d’en bas » dans le sens des intérêts bien compris de ceux qui prennent le risque d’investir et la grande masse des travailleurs potentiels qui ne demandent qu’à produire des richesses, pourvu que soit garanti un climat sûr et stable.

Si ce mouvement fait tâche d’huile dans d’autre quartiers de la ville, il pourrait changer l’aspect général de dépression que laisse la capitale à ses visiteurs étrangers et annoncer le retour de la vie saine de quartier qui manque à certaines générations.

Tout ceci nos ramène a cette fameuse lutte contre la pauvreté et aux assises actuelles de l’hôtel Montana. Ces jours-ci se déroulent les ateliers par secteurs et qui avancent selon un agenda particulièrement rigoureux. Nous ne pouvons que souhaiter qu’aucun secteur ne soit négligé dans ce processus participatif si vital à l’élaboration d’une stratégie de lutte censée orientée un vaste plan programmatique sur vingt cinq ans.

Le processus participatif devra permettre la prise en compte des revendications des populations vivant dans la pire des précarités. Sans oublier celles que Mireille Anglade appelle « l’autre moitié du développement », à savoir les femmes de nos campagnes et villes. Il n’est pas dit dans le cas d’Haïti qu’une certaine efficacité macro-économique ne puisse être mise au service d’une plus grande solidarité sociale. Et qu’une certaine « technocratie organique » issue des entrailles de ce peuple ne puisse travailler à réengager l’Etat sur le terrain de ses responsabilités sociales. Toujours est-il qu’il faut chercher à réduire les méfiances qui plombent le travail en équipe de nos spécialistes à quelque secteur qu’ils appartiennent. A favoriser surtout une appropriation du document par tous les groupes organisés (libéral ou anti-libéral) en vue d’un consensus minimum qui s’éloignerait de toute langue de bois mais qui viserait surtout les intérêts supérieurs de ce peuple.

N’est-ce pas l’occasion de remettre en selle cette idée d’observatoires de la société civile et d’organisations paysannes pour critiquer, encadrer, et finalement entretenir une vigilance civique autour de l’opérationnalisation finale de ce document qui ne doit pas être un de plus dans notre longue histoire de bureaucratie inopérante.

Roody Edme

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Saturday, August 11, 2007

Quand le capitalisme voit vert !



Le président Bush vient de signer avec son homologue brésilien un pacte pour le développement de l’éthanol dans plusieurs pays de la région. Angela Merkel, Premier ministre de l’Allemagne est engagée dans un processus de réduction des gaz à effet de serre en animant un panel de pays européens particulièrement sensibles à la question dont la grande Bretagne.Une certaine mobilisation commence donc en Occident sur les menaces que font peser sur la qualité de la vie le réchauffement inexorable et progressif de la planète.

Nous vous recommendons à ce propos notre rubrique sur l’état de santé de la planète préparée par notre collaboratrice Joelle Pompée.

Selon le journal anglais, le Financial Times, un peu partout dans ce pays, les écoles de commerce introduisent l’écologie comme une matière importante dans leur carricula. Les étudiants travaillent en plus de la gestion politique, celle de l’environnement et l’écologie politique.

Aux Etats-Unis, dans environ plus de la moitié des écoles de commerce, un des cours les plus prisés concerne la responsabilité sociale et écologique. Jusqu’à la très sérieuse School of Business de MIT qui vient d’adapter son curriculum dans ce sens. Des travaux pratiques destinés à étudier l’impact du modèle actuel d’entreprise sur l’environnement passionnent les étudiants de cette école entraînés à la compétitivité et à la culture de résultats.

Dans certains cercles économiques aux Etats-Unis et en Europe, on semble enfin vouloir aborder des questions jusqu’ici tabous à savoir : la relation entre croissance et environnement ou comment réconcilier productivité et écosystème. Certaines expressions comme “ une croissance à visage humain ” apparaissent dans le vocabulaire de certains hommes politiques, en Angleterre, en France et en Allemagne.

Les citoyens interpellent les politiques sur les enjeux d’une croissance qui conduirait tout droit “ en enfer ”. Les avertissements répétés d’écologistes, lesquels sont désormais documentés par des observations inquiétantes de la planète commencent à retenir sérieusement l’attention des élites des pays développés . Selon un professeur du MIT qui s’est confié encore au Financial Times « abandonner l’idée que les questions environnementales imposent des contraintes et des limites à la croissance et comprendre qu’elles pourraient au contraire stimuler la recherche et ouvrir des perspectives nouvelles aux entreprises … » C’est semble-t-il une priorité de l’heure. Le savant américain de poursuivre « Nous pensions que les cours d’écologie plairaient uniquement aux âmes généreuses, mais ils séduisent aussi les jeunes au profil du futur banquier d’affaires. »

La nouvelle donne écologiste a aussi gagné l’université de Rochester. Les étudiants ont désormais saisi les excellentes opportunités de recherche qu’offre « l’économie durable ». Dans ces temples du savoir capitaliste, on mesure les limites de l’initiative privée et le rôle de plus en plus incontournable des politiques publiques dans la sauvegarde de l’environnement. David Vogel, professeur d’éthique en entreprise confie à Rebeca Knight qui a longtemps travaillé sur ce sujet : « Les étudiants admettent la responsabilité des entreprises mais ils ont compris aussi l’importance de l’intervention de l’Etat »

En France, la campagne électorale est dominée en grande partie par certaines des idées de Nicolas Hulot , le « gourou » de l’écologie française est devenu incontournable pour tous les candidats à l’Elysée qui le citent à toutes les sauces.

S’il reste beaucoup à faire pour convaincre les gros pollueurs de la planète à respecter l’environnement, cette question vitale gagne du terrain dans l’économique comme dans le politique.

La nouvelle croisade pour sauver la planète menée tambour battant par l’ancien numéro deux des Etats-Unis, Albert Gore, fait son chemin dans des milieux qui, jusqu’ici, traitaient les questions d’écologie avec condescendence.

Roody Edmé

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Cité Soleil : A Quand la Fin de l’exclusion

Cité Soleil est pacifié et il n’existe plus de frontières entre les différents quartiers du plus grand bidonville de Port-au-Prince. C’est tout un monde qui est en train semble-t-il de changer sous nos yeux et du coup on tombe dans le panneau de ne plus presque mentionner la cité dans nos reportages. Un « turbulent silence » couvre ces anciens quartiers chauds qui ne sont en fait, que des volcans en sommeil.


Les quelques reportages de reporters de l’AFP ou du journal le Monde mentionnent la satisfaction générale de la population qui peut enfin vaquer librement à ses activités mais dont la situation de désespoir demeure dangereusement inchangée.

Alors, si on n’agit pas vite sur les conditions socio-économiques de ces populations, la paix retrouvée ne sera que temporaire car c’est devenu un lieu commun de répéter que le désespoir fait le lit du terrorisme et du crime organisé. Et la leçon est d’ailleurs bien apprise chez nos voisins du Sud venus depuis maintenant trois ans nous aider à circonscrire le feu d’un début de guerre civile non révolutionnaire.

Le Président brésilien Lula vient en effet d’annoncer un plan très ambitieux pour les favellas de Rio qui représentent un défi permanent pour les unités d’élites de l’armée et de la police brésilienne.Une sorte d’état d’urgence sociale est décrété autour de ces quartiers défavorisés trop longtemps exclus du projet social brésilien et dans ce contexte Rio de janeiro n’est que la vitrine d’une réalité latino-américaine autrement plus complexe.

Chez nous, le Premier Ministre Alexis avait annoncé un milliard de gourdes pour Cité Soleil et on attend avec une certaine impatience, je l’admets, de voir des routes goudronnées ou pavées, des ouvrages de santé ou d’éducation et surtout une population débrouillarde, grouillante de dynamisme réinventant les chemins de l’espoir. Il faut dire à la décharge de la Commission sur le désarmement qu’un inventaire des petites et moyennes entreprises détruites par la guerre des gangs serait pour le moment en cours à Cité Soleil. C’est une bonne chose, mais le temps presse et nous avons trop souvent tendance à nous voiler la face quand nous ne sommes pas en prise directe avec l’incendie.

C’est pareil pour l’environnement : la dégradation des mornes entourant le Canapé vert ne s’est pas faite en un jour et le morne Jalousie est devenue une gigantesque vérue urbaine au fil des années d’indifférence et de non aménagement de l’espace haitien. Pris dans nos traditionnelles parties de poker menteur et dans le dénigrement réciproque devenu un sport national, nous n’avons pas toujours pris conscience que la terre s’en allait à la mer ou du moins, combien de fois l’avons nous observé du hublot d’un avion et oublié une fois au sol.

Souvent nous nous sommes laissés aller à croire que tout allait changer au lendemain d’un grand soir pour nous retrouver toujours avec la gueule de bois des lendemains qui déchantent. Un pays ne se construit pas à coups de projections utopiques ou de fantasmes révolutionnaires mais sur la base d’un projet social commun piloté par des élites compétentes et responsables-, avec dans le cockpit la présence vigilante de ceux qui ont reçu mandat du peuple et les organisations de base non encore atteint par le virus du clientélisme politique.

En vérité, la lutte contre la pauvreté ne doit pas se réduire à une messe basse célébrée sous les lambris de nos batiments officiels, dans le ronron habituel de nos cabinets feutrés. Elle doit être visible comme certaines de nos rues qui ont pris depuis quelque temps un coup de propre ou qui ont carrément glissées dans des habits neufs.

Ce gouvernement a eu le mérite de contribuer à un climat social apaisé et à un certain assainissement des finances publiques qui ouvre enfin la voie à des débats passionnés autour de la monnaie et de la production nationale. Il lui reste cependant beaucoup à faire pour que les fruits tiennent la promesse des fleurs, car pour peu qu’on ait l’esprit républicain on ne saurait tolérer que Cité Soleil, faute de drainage, soit le déversoir des eaux usées de la ville. Il faut de toute urgence intervenir dans ces quartiers jadis ravagés par la violence et qui sortent à peine de leur torpeur, canaliser l’aide humanitaire pour qu’elle soit autre chose que l’autre face de la misère.

Parceque la guerre civile n’est pas inscrite dans nos gènes sociales, mais se nourrit du désespoir, parceque nous n’avons pas sû par le passé conjurer certains sorts funestes : nous devons agir vigoureusement pour remonter le sens de l’Histoire en viabilisant le « rêve d’habiter ».

Roody EDME

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Thursday, August 09, 2007

« Russia is back »

Sur un air de « come back kid » Vladimir Poutine relance la politique étrangère de la Russie d’une manière particulièrement offensive. Il entame un bras de fer avec Londres autour d’une affaire d’espionnage qui aurait fait la trame d’un roman publié aux presses de la cité.

Une affaire aux multiples rebondissements qui s’est corsée ces derniers jours avec des expulsions de diplomates des deux pays.

Cette semaine une mission scientifique a planté un drapeau russe au fin fond de l’arctique comme pour confirmer les prétentions du Kremlin sur une région aux ressources immenses et inexplorées. Et puis cette déclaration d’un maréchal soviétique à propos de la possibilité d’établir une base militaire en Syrie rappelle certains accords conclus avec l’Egypte de Nasser à l’époque de la guerre froide et au plus fort des affrontements Israélo-arabes des années précédent et suivant la guerre des six jours.

Une chose est sure c’est que la rhétorique a changé au Kremlin et Poutine ne rate aucune occasion de tremper son verbe dans du fer et de le faire retentir jusqu'à Londres ou Washington pour le moment les deux capitales ciblées. Il se trouve que Moscou n’apprécie pas particulièrement que les Etats-Unis élargissent l’OTAN jusque devant leurs portes et qu’ils décident d’installer un bouclier anti-missile à la lisière de leur territoire plus particulièrement dans l’historique Pologne, fruit dans le passé d’un curieux marchandage entre Staline et Hitler.

Il faut dire aussi que depuis la fin de la guerre froide, la Russie frappée de débilité économique avait perdue ses marques et laissait l’initiative à sa puissante rivale qui ne se faisait pas prier pour pénétrer dans le pré- carré russe en Ukraine et en Georgie, terre natale de deux puissants dirigeants de l’ex-URSS.

Sous la houlette d’un Vladimir Poutine ambitieux et autoritaire et grâce à des ressources pétrolières gigantesques, la Russie d’aujourd’hui jouit d’une nouvelle santé économique et s’éloigne du statut de pays assisté par le Fonds Monétaire international. Fort de ses immenses réserves gazières, et d’une puissance nucléaire supérieure à l’Inde et à la Chine, la Russie sort le grand jeu.

La récente conquête des profondeurs de l’arctique affiche quand même une certaine avance technologique sur le Canada et même les Etats-Unis d’Amérique ne serait-ce que dans la brise de ces gigantesques montagnes polaires et rappelle le geste américain de planter il y a quelque quatre décades un drapeau étoilé sur la lune.

Mais le temps n’est pas à la guerre froide mais à une moins classique guérilla diplomatique, ponctuée de coups de semonce comme ce missile tombé en Georgie qui ne provient tout de même d’un OVNI. Une stratégie qui consiste à marquer des points et à reculer, une tactique digne d’un vieux classique léniniste du « deux pas en avant et un pas en arrière », une sorte de « rat mode soufle » qui a pour but d’améliorer l’image de marque d’une Russie fatiguée d’avaler les couleuvres d’une Amérique hyper dominatrice et d’accumuler les frustrations d’une puissance rétrogradée.

Le Kremlin ne veut plus jouer les juniors et en tant garder sa place en division une des nations les plus puissantes et refuse de considérer son siège au G-8 comme une « chaise de paralytique » qui serait en plus éjectable.


Roody Edme